Historique du Tai Chi Chuan

 

Tai,      Exprime l’ultime, l’extrême, le suprême.

Ji                                Exprime la limite, le faîte.

Quan,          Exprime le poing, le combat, l’action.

                         Traditionnellement on distingue deux courants de l’art martial en Chine :
Le courant exotérique*  (*extérieur, au dehors)
dont on dit qu’il a pris naissance au temple Shaolin situé dans la province de Hénan.
Il est associé généralement au personnage de Bodhidharma qui y aurait séjourné vers le début du IVème siècle.
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Le second courant appelé ésotérique*  (  intérieur)

est relié au mont Wudang situé dans la province de Hubéi ,qui était un lieu renommé du taôisme.

Ce lieu est associé généralement au personnage de Zhang Sanfeng qui y séjourna et qui vécut entre

le début du XIIème siècle et la fin du XIIIème siècle.

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On lui attribue la fondation du Tai chi chuan
la légende la plus connue à ce sujet dit qu’un jour
Zhang San Feng ( que l'on situe au alentour du XII ème siècle), retiré dans la solitude de sa cabane et récitant les Classiques, fut interrompu soudain par un cri étrange !

A pas feutrés, il se dirigea alors vers la fenêtre,

il se pencha et vit un oiseau. Immobile, celui-ci scrutait un serpent lové au pied de l'arbre où il avait bâti son nid.

L'oiseau tout à coup, poussa un cri et vola vers le serpent, gonflant ses plumes, battant des ailes, cherchant à le piquer avec son bec. Le serpent se dérobait toujours à ses attaques, esquivait, ondulait, ses glissements sinueux, fluides, en spirale le rendait insaisissable.
Zhang San Feng décida de se rapprocher pour les observer, mais lorsqu'il atteignit le pas de la porte,
l'oiseau et le serpent avaient disparus.. 
Avait-il rêvé?

 

 C'est ainsi, dit-on, que Zhang San Feng posa les principes fondateurs de ce qui deviendra le Tai Chi chuan :
La souplesse prime sur la rigidité,
le mouvement continu sur le mouvement saccadé,
l'absorption sur la force de l'adversaire.


Le serpent gagna. Zhang Sanfeng comprit alors que la souplesse et l’attention gagne sur la raideur et la dispersion.

Pour distinguer le courant exotérique et le courant ésotérique, on caractérise le premier par une pratique où prédominent le travail musculaire et l’efficacité du geste alors que le second insiste plus sur la souplesse, le travail du souffle intérieur et la continuité du mouvement. 

Le lien étroit entre le Tai Chi Chuan et le Taoïsme explique,
pour une grande part, cette différenciation.